Cyrano de Bergerac , Gilles Bouillon, CDRT

« Cyrano de Bergerac », d'Edmond Rostand, mise en scène de Gilles Bouillon.


Cyrano de Bergerac de Edmond Rostand
Mise en scène Gilles Bouillon
Dramaturgie, Bernard Pico – Scénographie, Nathalie Holt – Costumes, Marc Anselmi – Lumière, Michel Theuil – Musique, Alain Bruel – Assistante mise en scène, Albane Aubry – Maquillages et coiffures, Eva Gorszczyk – Création du nez, Cécile Kretschmar – Assistante costumes, Christine Vollard – Peinture et Sculpture, Thierry Dalat – Régie Générale, Laurent Choquet – Construction du décor, réalisée par l’équipe technique du CDR de Tours sous la direction de Pierre-Alexandre Siméon – Réalisation costumes, Catherine Denully, Marie-Catherine Hirigoyen, Marylène Richard – Maître d’armes, Bertrand Garreaud – Accessoiristes, Emilie Cohuau, Delphine Guibert.
Avec
Christophe Brault, Cyrano de Bergerac
Emmanuelle Wion, Roxane
Thibaut Corrion, Christian de Neuvillette
Cécile Bouillot, La duègne, Mère Marguerite de Jésus
Xavier Guittet, Ragueneau
Philippe Lebas, Comte de Guiche
Denis Léger-Milhau, Lignière
Léon Napias, Montfleury, capitaine Carbon, Castel-Jaloux
Marc Siemiatycki, Le Bret
Louise Belmas
Pauline Bertani
Stephan Blay
Edouard Bonnet
Brice Carrois
Laure Coignard
Richard Pinto
Mikaël Teyssie
Production : Centre Dramatique Régional de Tours, avec le soutien de la Drac Centre, la Région Centre, le Conseil Général d’Indre-et-Loire – JEUNE THEATRE EN REGION CENTRE – et le soutien du Fonds d’Insertion pour Jeunes Artistes Dramatiques, Drac et Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Coproduction : La compagnie du Passage – Neuchâtel.

Jusqu'au 27 octobre au Nouvel Olympia, à Tours.
> Du 9 novembre au 12 décembre au Théâtre de la Tempête, à Paris.
>En tournée du 14 décembre 2010 au 31 mai 2011 dans toute la France.

Photo : cyrano

Deux amis amoureux de la même femme et une intrigue qu’on dirait empruntée à Racine ! Cyrano aime Roxane qui aime Christian !
Mais Roxane, sans être le moins du monde une coquette, aime qu’on lui « fasse l’amour », comme on l’entend au XVII° siècle, c’est à dire qu’on lui parle d’amour avec passion, volubilité et poésie. Des mots elle veut jouir, plus encore que des corps.
Or Christian, beau, comme le jour, est incapable de parler joliment d’amour, tandis que Cyrano, ô combien éloquent et poète, est grotesquement laid, avec ce fameux nez qu’il porte au milieu du visage comme un défi et comme un masque. Grotesque et magnifique !
Le coup de génie de Rostand c’est d’inventer un arrangement improbable, sublimement théâtral, une substitution amoureuse : pour servir l’amour de son ami, Cyrano écrit les lettres et dicte les paroles que Christian met en action. Christian grimpe sur le balcon cueillir le baiser de Roxane, Cyrano reste le souffleur de la sérénade.
Rostand met alors à l’épreuve la force de cet amour et de ce romanesque monstre à deux têtes, en le passant au feu de l’héroïsme du sang, de l’abnégation et du sacrifice.
Les péripéties de cette quête de la vérité sous le masque dessinent une fresque où l’action amoureuse le dispute aux exploits de cape et d’épée et à un feu d’artifice poétique, et nous transportent successivement dans l’univers des précieuses et dans celui des mousquetaires, d’une représentation houleuse au Théâtre du Marais à la boutique du pâtissier Ragueneau qui régale poètes faméliques et cadets de Gascogne affamés de gloire, du siège héroïque d’Arras au jardin du couvent final où, comme la chouette qui prend son vol au crépuscule, est révélé ce qui restera à jamais un amour impossible.
Gilles Bouillon, Bernard Pico - mars 2010


Cyrano.. l'hymne au théâtre, l'énergie, le panache... mais aussi une émotion, une poésie, qui m'a cueillie... une belle mise en scène de G. Bouillon, un beau plateau de comédiens, Christophe Brault, Thibault Corrion ,  le "choeur" des cadets...., un accompagnement sonore de qualité, 2h50 de spectacle sans décrochage, la redécouverte d'une pièce que je croyais bien connaître, des répliques si connues, mais qui font toujours mouche.. bref, une pièce que je vous encourage à aller voir!
Et une mention toute spéciale à P. Lebas, qui donne un bel éclairage au conte de Guiche.

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