LES BACCHANTES Euripide / Sara Llorca Théâtre Olympia #Tours

Les Bacchantes d’Euripide d’après la traduction de Jean et Mayotte Bollack, adaptée par Sara LLorca (avec Charlotte Farcet et Guillaume Clayssen) avec Henri Berguin.


Mise en scène et adaptation Sara Llorca
Dramaturgie Guillaume Clayssen   Assistante à la mise en scène Lou Henry , Scénographie Mathieu Lorry-Dupuy, Lumière Léo Thévenon, Costumes et Accessoires Mariette Niquet-Rioux, Musique Benoît Lugué et Martin Wangermée, Son Axel Pfirrmann (Studio Sextan-La Fonderie), Regard chorégraphique Thierry Thieû Niang, Collaboration artistique chœurs Kên Higelin, Régie générale et plateau Julie Roëls

Avec  Anne Alvaro, Ulrich N'Toyo, Jocelyn Lagarrigue, Sara Llorca, Benoît Lugué

http://cdntours.fr/spectacle/les-bacchantes


Après des années d’absence, Dionysos, fils de Zeus, rentre à Thèbes, sa ville natale. On refuse de l’honorer. Pour se venger, il jette une malédiction aux femmes et les envoie, délirantes, se livrer à l’orgie dans la montagne. Gare à celles et ceux qui voudraient les observer en secret…

Après un premier travail fondateur sur Sarah Kane, la Compagnie du Hasard Objectif, dirigée par la metteure en scène Sara Llorca, continue d’explorer la question de la folie. Elle s’intéresse à ses manifestations possibles, et interroge du même coup les normes qui régissent (et qui brident ?) nos sociétés. Quel rapport maintient-on aujourd’hui à l’ordre, aux règles, à la bienséance ? Quelle place peuvent encore s’approprier ou revendiquer l’excès et le débordement ?
Deux mille ans après sa création, la tragédie d’Euripide reste un espace d’expression privilégié pour la démesure. Entre réécriture et improvisation, Sara Llorca et ses collaborateurs réveillent l’œuvre furieuse. L’énigmatique et fascinante présence d’Anne Alvaro, dans le rôle de Dionysos, participe à un travail de relecture puissant et organique. Au croisement des arts plastiques, de la musique, de la danse et du théâtre, Les Bacchantes déploie tout un panel de sensations fortes qui ravivent la mystérieuse intuition que le théâtre antique ne nous est pas si étranger.



Mon petit mot

Rock'n'roll Euripide?
C'est en tout cas l'accompagnement musical choisi pour cette mise en scène.

Musiciens, chanteuse (Sara Llorca, elle-même, dont la tenue est l'essentiel de ce qu'auront retenu du spectacle les lycéens placés derrière moi!) , néons... de quoi revisiter les fêtes bachiques, et pourquoi pas!

Un travail intéressant sur la diction, les voix, parlées ou chantées, qui remplacent le chœur mais aussi le travestissement... il y a beaucoup de passages narratifs, et il faut toute la conviction des interprètes pour maintenir  l'attention du public!

En terme de message, on s'interroge... ce n'est pas  forcément la plus explicite des pièces d'Euripide, respect envers les Dieux, dénonciation des "sectes", méfiance envers l'étranger, différences hommes-femmes... , ces thèmes nous parlent toujours (hélas ! ) et c'est bien le propre des grands textes, même si d'autres permettent peut-être de faire des liens plus évidents avec notre époque.

En tout cas, c'est une bonne façon de se replonger dans la mythologie, et  dans l'histoire de ce personnage "né de la cuisse de Jupiter" pardon, de Zeus!



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