LA POMME DANS LE NOIR CLARICE LISPECTOR / MARIE-CHRISTINE SOMA CDN TOURS OLYMPIA

d’après Le Bâtisseur de ruines de Clarice Lispector, traduction Violante Do Canto
adaptation et mise en scène Marie-Christine Soma

images Raymonde Couvreu, scénographie Mathieu Lorry-Dupuy, son Xavier Jacquot, costumes Sabine Siegwalt, construction décor Ateliers de la MC93, assistanat mise en scène et lumière Diane Guérin

avec
Carlo Brandt
Pierre-François Garel
Dominique Reymond
Mélodie Richard 
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Martin commet un meurtre. Errant dans les terres reculées du Brésil, il atterrit dans une ferme où vivent et travaillent deux femmes. Victoria, endurcie, solitaire, fait figure d’autorité. Sa nièce Ermelinda, rêveuse, semble plus fragile. Loin de la ville et du monde civilisé, ces trois personnages réinventent leur lien à une société qu’ils redoutent sans pouvoir lui échapper.

La plume de Clarice Lispector capte le réel. Voyages introspectifs, les romans de l’écrivaine brésilienne imaginent des héros sans héroïsme, explorateurs de terres intérieures. Marie-Christine Soma invite ici à une expérience sensorielle de son récit Le Bâtisseur de ruines, qu’elle adapte et transpose à la scène. À travers un geste artistique méticuleux, elle œuvre au déploiement d’une hypersensibilité. Son théâtre est un espace où l’infime magnétise autant qu’il exalte.
Éclairagiste, Marie-Christine Soma accompagne les créations de nombreux metteurs en scène. Dans ses propres spectacles, la lumière est picturale. Marquée par une immense précision, son esthétique travaille le détail, la mesure, le contraste. La Pomme dans le noir plonge les spectateurs dans les méandres d’un récit saisissant. Porté par un quatuor d’acteurs puissants, le spectacle invente un temps de connivence entre théâtre et littérature.

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Mon petit mot

Voilà un spectacle qui nous emmène ailleurs...
 Dès les premières minutes, on sait que l'on va être surpris : la pièce commence par le récit d'un comédien assis au milieu du public dans une salle plongée dans le noir, presque une invitation à la méditation.

Ensuite c'est la chaleur écrasante du Brésil qui se donne à voir, avant la pluie salvatrice... et révélatrice.

Dans cet ailleurs, on assiste à l'évolution des personnages, aux remises en question, au fur et à mesure qu'ils se dévoilent.

Le temps s'écoule lentement à la ferme. Il y a des silences, de l'attente... certains passages narratifs sont peut-être parfois un peu longs, mais permettent aussi à chacun d'entre nous de se questionner sur nos propres choix. Dire non. Dire oui.
Le "polar - western" tourne plutôt à l'introspection philosophique, comme les premières minutes nous l'avaient suggéré.
Le meurtre et la fuite ne sont finalement qu'accessoires, l'important est dans la rencontre et ce qu'elle fait bouger chez les uns et les autres.

J'en retiendrais je pense des images, mais surtout la très belle distribution qui sert cette pièce.
On ne présente plus Dominique Reymond et Carlo Brandt, mais à leur côté Pierre-François Garel (que j'avais vu à Avignon dans  la dernière idole
la dernière idole Hélène François / Emilie Vandenameele  #off16
, puis ici dans  Qui a peur de Virginia Woolf ? )confirme l'étendue de son talent!




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