L'homme de la Mancha de Mitch Leigh opéra de Tours Grinda Benetti

Comédie musicale Livret de Dale Wasserman  Music by Mitch Leigh | Lyrics by Joe Darion Coproduction Théâtre du Capitole de Toulouse & Opéra de Monte-Carlo

Direction musicale : Didier Benetti
Mise en scène : Jean-Louis Grinda  Assistant metteur en scène : Jean-Philippe Corre
Décors : Bruno de Lavenère Costumes : David Belogou Lumières : Jacques Chatelet, Cyril Slama
Chorégraphie : Eugénie Andrin


Avec:
Cervantes / Don Quichotte : Nicolas Cavallier
Sancho Pança : Raphael Brémard
Aldonza / Dulcinea : Estelle Danière
Antonia : Ludivine Gombert
Le Gouverneur / L'aubergiste : Frank T'Hézan
Le Duc / Chevalier aux miroirs / Dr Carrasco : Jean François Vinciguerra
La Gouvernante : Christine Solhosse
Maria / Fermina : Eleonore Pancrazi
Le barbier : Philippe Ermelier
Le Padre : Jean-Philippe Corre
Pedro : Yvan Sautejeau
Anselmo : Mickaël Chapeau
José : Jean Marc Bertre
Tenorio : Emmanuel Zanarolli
Les muletiers : Jean Michel Mounès et Sylvain Bocquet

Le comique désabusé des aventures du célèbre hidalgo de la Manche, chevauchant sa vieille Rossinante aux côtés de son écuyer Sancho Pança, est ici transposé dans l’univers de la comédie musicale par Dale Wasserman, auteur également de Vol au-dessus d’un nid de coucou. Le destin de Don Quichotte, identifié à celui de son auteur Miguel de Cervantés, est la toile de fond du récit épique d’une quête impossible, de la propension universelle à rêver sa propre vie à travers les histoires, mise en musique par Mitch Leigh, sur des paroles françaises de Jacques Brel, lui-même créateur du rôle de Don Quichotte.

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Mon petit mot

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec ce spectacle, n'en connaissant que le fameux extrait "La quête" chanté par Brel, et j'ai été totalement séduite par le reste!

Le décor d'abord, élégant et ingénieux, qui d'un rien transforme la prison en auberge, cuisine, chapelle et autre écurie (un faible pour les différents chevaux traversant cette production et leur sonorisation!), le côté théâtre dans le théâtre (ou plutôt dans la prison) fonctionne très bien. Un rideau de fil métalliques, quelques projections, et le tour est joué! 
Du vrai jeu ensuite, on est par instant très proche du théâtre, beaucoup plus de scènes parlées que je ne le pensais.

Et puis la philosophie de ce Don Quichotte, s'inventant une nouvelle vie quand la sienne fait peur, faisant d'une auberge un château, d'un torchon une écharpe de soie, d'un plat à barbe un casque d'or, d'une fille d'auberge une noble dame (sans toujours d'ailleurs penser aux conséquences pour les autres de ses rêves), mais embellissant d'un regard la noirceur du monde. On passe des rires à l'émotion, on médite quelques répliques, et l'on redécouvre l'histoire de Cervantes sous un autre angle.

Le trio  Nicolas Cavallier, Raphael Brémard, Frank T'Hézan est particulièrement convainquant!



Rêver un impossible rêve
Porter le chagrin des départs
Brûler d'une possible fièvre
Partir où personne ne part
Aimer jusqu'à la déchirure
Aimer, même trop, même mal,
Tenter, sans force et sans armure,
 D'atteindre l'inaccessible étoile
Telle est ma quête,
Suivre l'étoile
[...]

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