Le Carré des Allemands de Jacques Richard #68premièresfois

4 février 2016
 C'est un portrait double que dresse en cinq carnets brefs celui qui dit « je » dans cet étrange et envoûtant roman. Le fils parle de son père : « Qu'a-t-il fait à la guerre, Papa ? – Il s'est engagé à dix-sept ans. Il ne faut pas parler de ça. » Et à travers le père, le fils parle aussi de lui : « Tous les moi que je suis, enchâssés l'un dans l'autre depuis le tout premier. »

Au fil de phrases courtes saisies entre des silences, s'écrit l'histoire d'un homme, ni pire ni meilleur que tant d'autres, happé par l'Histoire, entraîné à tuer sans savoir s'il a vraiment choisi.



Mon petit mot

Je suis passée un peu à côté de cette lecture, pourtant le thème m'intéressait, mais quelque chose n'a pas complétement pris et je l'ai refermée un peu sceptique.

Il reste l'impact des actes, des non-dits du père sur la construction identitaire du fils, les questions d'héritages...
Comment être le fils d'un salaud?
D'un homme qui a commis les pires des crimes? 

Beaucoup de violence, de haine, en contrepoint à une sobriété d'écriture, très épurée.  Peut-être ce texte était-il finalement trop court pour me happer vraiment, il aurait peut-être fallu une deuxième lecture, bref, une bonne idée de départ, et un résultat qui m'a laissé de côté, dommage!
Beaucoup de lecteurs des 68 premières fois ont un avis beaucoup plus favorable que le mien, je le relirai peut-être dans un moment, pour chasser cette désagréable idée d'être passée à côté de quelque chose.

68

 Challenge Rentrée Hiver de MicMelo

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