Matriochka Cristina Comencini

éditions Verdier 2002
Traduit de l’italien par Carole Walter

Cristina Comencini place son dernier roman, Matriochka, sous le signe de l’emboîtement et du multiple : le titre évoque ces poupées russes gigognes, à l’image desquelles chaque femme en contient plusieurs autres. Ainsi en est-il d’Antonia, figure centrale du roman, célèbre femme sculpteur obèse, monumentale, âgée, qui porte en elle, intactes, toutes les femmes qu’elle a été et qui se font jour au fur et à mesure des entretiens menés avec son interlocutrice, Chiara, jeune romancière frustrée venue à la biographie par dépit.
Entre les deux femmes aux vies à la fois contraires et proches s’instaure peu à peu une relation intense, qui envahit la sphère privée de la biographe, et va déterminer chez elle un renversement radical : au lieu d’une biographie, c’est une œuvre de fiction qu’elle écrira finalement.



 Mon petit mot

Je découvre avec ce livre, qui se passe pour l'essentiel à Rome, une auteure dont j'aime beaucoup la plume!

Des thèmes qui m'ont bien accrochée, la création féminine, entravée ou au contraire qui réussit pleinement, la difficulté de la concilier avec la vie de famille, mais aussi la réflexion sur l'écriture, ses pouvoirs, l'autobiographie, sa réécriture des souvenirs... entre rêve, réalité, recomposition de fragments de vie... un puzzle aux pièces qui s'emboitent peu à peu, comme ces fameuses poupées gigognes!

Des personnages complexes, la vie se déroule, ses joies, ses drames, les relations parents-enfants,  le corps y tient une place centrale, morcelé, sculpté, abime par la vieillesse, la maladie...
Ils forment au total deux beaux portraits de femme, en compagnie desquelles j'ai passé un agréable moment de lecture!

Bref, une auteure notée dans ma liste pour mes prochaines envies de lecture!

Dans le cadre du challenge









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