Où étiez-vous tous Paolo Di Paolo

Belfond, septembre 2015

Lauréat du prix Mondello et du Superpremio Vittorini, un roman de formation, plein de légèreté et de sérieux, de fraîcheur et de maturité, assorti d'une radiographie des années Berlusconi, vues à travers les yeux d'un étudiant italien.
Un jour, l'adolescence prenait fin. Nous ne nous étions pas réveillés vieux ; moins impétueux, pourtant. Et d'accord, c'est normal. Mais nous étions aussi quelque peu défaitistes. Nous avions fait l'amour, passé des examens, laissé derrière nous quelques ambitions démesurées et stupides. Les choses pouvaient s'en aller, légères ou désespérées. On n'avait pas le temps de s'apercevoir (une minute de concentration aurait suffi) qu'en réalité nous n'avions jamais cru en rien. Jamais jusqu'au bout. Ne pas avoir expérimenté l'aveuglement pur et violent de l'idéologie avait-il été une bonne chose ? Peut-être.
Où étions-nous tous ? Quand avons-nous renoncé ?
Recenser, compiler, archiver coupures de journaux, photographies, souvenirs de famille ; retenir le temps ; figer les belles choses avant qu'elles disparaissent ; vivre, aimer, être soi-même.
Et, qui sait, participer à la marche du monde.

Mon petit mot 

Paolo di Paolo nous entraîne au coeur de l'Italie de Berlusconi, par le regard d'un jeune homme qui souhaite faire une thèse sur le sujet, autour des années zéro (2000, 2001...) et peine à trouver un professeur.



Sa famille est en proie à de nombreux bouleversements, entre son père, ancien professeur accusé d'avoir volontairement renversé un élève, les amours de sa soeur, les siens peu glorieux, les tensions entre ses parents, la fin de vie du grand-père... des questions d'héritages intellectuels, de transmission...
 Bref, à travers ses trois générations, et une petite histoire familiale, c'est un peu de l'histoire générale de l'Italie qui nous est racontée... et comment la Grande Histoire interfère dans les vies de chacun.

Je l'avoue, j'ai trouvé certaines parties un peu longues, et je referme ce roman avec un avis assez mitigé. Il m'a manqué un  petit quelque chose pour accrocher vraiment.
A vous de vous faire votre opinion! 





Un livre lu grâce à l'opération Dialogues croisés, dans le cadre des

RL2015



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