L'Échange Paul Claudel

L'Échange est une pièce de théâtre en trois actes de Paul Claudel. La pièce est créée en 1914 au Théâtre du Vieux-Colombier dans une mise en scène de Jacques Copeau.
Une première version date de 1894, et lorsque Jean-Louis Barrault proposa de représenter la pièce en 1951, Claudel, selon son habitude et comme il l’avait fait pour Partage de Midi en 1948, entreprit d’en rédiger une version nouvelle. Critique envers son œuvre d’autrefois, il remodelait le personnage de Marthe en lui conférant la stature et l’autorité d’une femme forte, et récrivit le dialogue en éliminant les tirades et les expressions les plus lyriques et en accentuant sensiblement la familiarité du langage.

Louis Laine, dernier représentant d'une race condamnée, en qui s'accroît peu à peu l'appel de l'horizon et de la mort, est allé chercher là-bas de l'autre côté de l'Océan le seul être, Marthe, une femme, qui ait le pouvoir, en même temps que la vocation, de l'arracher à sa pente. Mais dans nos grandes villes elles-mêmes manque-t-il aussi de sauvages, c'est-à-dire d'irréductibles, engagés dans la protestation - est-elle complètement illégitime ? - de l'individu contre la règle ?

Ce drame, L'Echange, nous montre un de ces conflits où les amants, malgré une attraction réciproque, née précisément de la contrariété, sont séparés par des intérêts divergents.



Mon petit mot



Il fallait être en vacances et avoir l'esprit reposé pour attaquer ce texte, un peu ardu au premier abord... et finalement, moins que je ne le craignais, on se fait parfois de drôles d'idées!

L'affrontement entre ces 4 personnages, les deux femmes tout particulièrement, est vite prenant.
Des idéaux, des rêves bien différents.
Et puis, c'est aussi la vie de cette côte ouest des États-Unis, une présence forte des éléments, l'eau, le vent, le feu, et quatre personnage représentatifs de cette époque : le métis d'origine indienne, la française expatriée, l'actrice américaine émancipée et l'homme d'affaire américain...  aux modes de vie assez peu compatible. Un point commun peut-être, la souffrance...

Entre rêves de liberté, liens du mariage, appât du gain, pulsion, nostalgie du pays d'origine... une multitude de thèmes à travers des personnages parfois odieux, parfois touchants... Quand l'amour se heurte à la liberté ou à la raison...
Et puis il y aussi une belle tirade de Lechy sur la scène et le métier d'actrice.
Bref, un texte que je suis ravie d'avoir découvert!




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