Les soirées au théâtre après une journée de travail, j'ai toujours un doute, risques de bâillements or not? Ici, dix secondes après le noir, aucun risque (un petit écho à l'expo nu masculin d'Orsay?... ), visuellement comme acoustiquement, cela réveille. Il m'a fallu un petit peu de temps pour m'y faire, d'autant que cette Lucrèce d'Hugo comme celle de tant d'autres romanciers est assez loin de la Lucrèce Borgia historique. Et de mon séjour à Ferrare, j'en avais gardé une autre image du personnage.
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Lucrèce Borgia par Le Pinturicchio, 1492-1494. |
Bref, une fois la mise en route passée, plongée dans Venise et Ferrare donc, sueur, sang, et poison... dans un cadre de palais/serre en déliquescence, d'un monde corrompu qui s'écroule... et toute la noirceur des personnages qui prédomine. Lucrèce seule femme contre tous, tour à tour victime, manipulatrice, miséricordieuse, amoureuse, cruelle, émouvante... un personnage bien servi par Marina Hands.
Quand à la peinture de la société, ambition dévorante, attrait du pouvoir.... il y a toujours des petites phrases qui trouvent des échos dans notre monde d'aujourd'hui.
Et n'oublions pas de relire une biographie historique de Lucrèce Borgia en contrepoint!
Créé au théâtre de la Porte Saint-Martin le 2 février 1833
DOÑA LUCREZIA BORGIA.Mlle
George
GENNARO Frédérick
Lemaître
LA
PRINCESSE NÉGRONI Juliette Drouet