Kids de Fabrice Melquiot
Théâtre à Tours, Centre dramatique régional Tours, CDRT, nouvel olympia
novembre 2011
Dramaturgie Bernard PicoScénographie Nathalie HoltLumières Michel TheuilCostumes Marc AnselmiMusique
Alain Bruel
avec
Charlotte Barbier Sedica
Pauline Bertani Nada
Stephan Blay Refka
Laure Coignard Admira
Clément Bertani Josip
Edouard Bonnet Sead
Bastien Bouillon Stipan
Brice Carrois Bosko
Mikaël Teyssié Amar
Musicien, guitariste Gabriel Bouillon
Kids : la pièce de théâtre
Sarajevo. Février 1996. Fin du siège. Après toutes ces années d’une guerre interminable, c’est
l’improbable jour de la paix.
Sur la colline qui domine la ville détruite se sont donné rendez-vous les kids, orphelins sans orphelinat, livrés à eux-mêmes, errant parmi les décombres. Trop vite vieillis, brûlés par la
guerre, la misère et l’horreur. Déjà plus des enfants et pas encore des adultes. Dans leur regard glissent et se superposent les images persistantes du temps de la guerre, celles presque effacées du temps d’avant la guerre, et l’énigme de l’avenir. Ils ont entre 13 et 18 ans.
Comment continuer à vivre sans la guerre, quand on n’a appris qu’à voler pour ne pas mourir
de faim, à courir pour échapper aux tirs des snipers ? Comment oublier d’où on vient, soigner
ces autres blessures, celles de la mémoire, qui ne cicatriseront jamais ? Comment quitter
Sarajevo ? Traverser le pont vers la liberté, vers le mirage d’une vie meilleure, à l’autre bout
de l’Europe ? Pour trouver l’argent du passage, les kids imaginent une Parade à jouer devant l’Occident. Se sauver par le théâtre comme ils ont sauvegardé leur enfance par le jeu.
Pour en savoir plus, le dossier très complet du CDRT
link
Mon avis...
Le spectacle commence ... avant le spectacle... : un dispositif
scénique particulier a été choisi... c'est sur scène que sont installés
les spectateurs... les confortables sièges de la salle
ont disparu derrière des gradins, disposés de chaque côté de la
scène pour matérialiser au centre une rue, rue de Sarayevo, cible des
snipers....
Cela surprend, Gilles Bouillon et son équipe jouent les
placeurs, proximité avec l'équipe, entre spectateurs aussi, d'avantage
d'échanges peut-être... et puis la pièce commence...
Une rue,
une cour de récréation, la guerre, oui, mais oubliée par instant
avant de revenir plus forte que jamais, vivre, survivre, jouer des murs tracés à la craie, danser,
chanter, aimer, beaucoup de mouvements, Sedica,
mi-fantôme, mi-conteuse, ... Les balles tracantes devenues feu
d'artifice, les tissus ensanglantés déguisements, les lieux qui se font
et se défont en quelques tracés à la craie, le texte
est fort, chacun finira d'y mettre ses propres images.Libellés : théâtre